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Un Blog Bio Mais Pas Trop

11 avril 2019

En connaître un rayon ...

Dans le même temps où, il y a quelques années de cela, je me lançais un peu plus dans le jardinage, j'avais la ferme idée d'avoir aussi un petit rucher.

En fait juste de quoi satisfaire ma consommation en miel et mon plaisir d'offrir deux ou trois pots de temps à autre. Donc sur la base de trois ruches, je me suis renseigné sur la règlementation, j'ai lu quelques livres sur la question de conduire un petit rucher dans son jardin, récupéré un vieille ruche délabrée et ai pu discuté avec un amateur et un professionnel.
Ce professionnel, habitant ma commune, n'a pas été vraiment encourageant (déjà à l'époque). En plus de cela, j'habite à côté de cultures céréalières. Enfin, l'apiculture (même amatrice) demande un minimum de disponibilité en des moments précis de l'année, disponibilité que je n'avais pas alors. Je remettais ce projet à plus tard.
Depuis, en me baladant, c'est avec envie que je fais une pause à proximité de ruchers en bord de chemin, à écouter et observer. Mais il faut être réaliste. On ne peut faire qu'une chose à la fois. Et endosser la panoplie d'apiculteur n'était pas au programme pour l'instant.

Donc, en matière d'apiculture, je n'avais pas de pratique mais une bonne petite base de théorie. C'est sur cet état de fait que je me suis retrouvé embauché à faire le lien entre univers apicole et sécurité alimentaire.

Je suis en fait dans un bureau entre recherche documentaire, rédaction ou encore réunions téléphoniques. Et en quelques occasions (trop rares à mon goût), je suis sur le terrain, pendant une récolte au milieu des ruches, ou alors en miellerie pour assister à l'extraction soit du miel soit de la gelée royale.
D'où les images qui faisaient office d'indices. La première ressemble à une scène du film alien. Ces cônes alignés sont en fait des cellules royales.

cellules_GR

En production de gelée royale, on dispose dans chaque ruche un cadre spécial. Sur chacun de ces cadres, il y a 3 lattes amovibles. Sur chaque latte sont alignées des cupules, toutes petites coupes dans lesquelles seront déposées des larves. Donc les larves dans les cupules, les cupules sur les lattes, les lattes dans les cadres et les cadres dans les ruches. Moins de 4 jours plus tard, les ouvrières, ayant considéré avoir affaire à des cellules royales, auront construit les cellules royales à partir des cupules et les auront remplies de gelée royale. Il ne restera à l'apiculteur/trice qu'à retirer les cadres, enlever les larves et aspirer la gelée.

recolte_GR

Et la mante religieuse ? Elle est tout simplement une prédatrice des abeilles.
Quelques jours plus tard, dans une autre exploitation apicole, j'en surprenais une pendant la récolte de miel. Elle attendait à la sortie de la ruche le bon moment pour en attraper une. La ruche est floue en arrière plan sur la photo, mais reconnaissable.

mante_ruche

En dehors d'avoir un peu plus de connaissances que j'espère bien mettre à profit à l'avenir, c'est une redécouverte du miel et une découverte de la gelée royale et du pollen.
Et c'est aussi une des raisons qui m'ont tenu écarté de la blogosphère.

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29 juin 2011

Le Guide du Bio (mais pas trop ?)

Il y a (déjà !) quatre ans, j''imaginais à raison la multiplication des arnaques à l'écologie.
Et puis, sur les bords de route je pouvais lire "vente directe à la ferme". Ces panneaux me font tiquer. "Vente directe à la ferme" ne veut pas dire "vente directe de NOS produits DE la ferme" et encore moins "vente directe de produits BIO DE la ferme". Apparemment, à nouveau, j'avais vu juste.
Les notions de direct et de ferme impliquent dans les esprits de beaucoup de consommateurs que les produits y sont bio. Et certains en profitent de ce manque d'information. Et vu qu'un consommateur averti en vaut deux ...

En juin, l'INC a sorti un hors-série, le Guide du Bio (hors-série juin-juillet 2011 N°156, 60 millions de consommateurs, 5,90 €). Et je serais passé à côté sans le voir si on ne m'avait pas averti.
Flash01
Ce guide présente le secteur du bio en quatre domaines : l'alimentation bien sûr, les textiles, les cosmétiques et les produits de nettoyage.
Et le terme de "guide" est bel et bien approprié. Il s'agit de se frayer un chemin dans la jungle des signes de qualité, des labels, normes et certifications, ...
D'ailleurs les pôles d'exigences du consommateur de bio sont souvent difficiles à associer voir opposés. Le produit bio, végétarien, provenant du commerce équitable et à un bon prix peut relever du Graal. Difficile de s'y retrouver, d'obtenir le produit désiré, et finalement de savoir si c'était vraiment le bon.

Ainsi, dans l'alimentation, des certifications comme Nature & Progrès peuvent être plus bio que le label bio européen (lequel est donc bio, mais pas trop !). Dans les autres domaines il est encore plus difficile de faire la distinction parmi la pléiade de labels, ce qu'ils garantissent et comment. Le guide fait le tour de ce grand bazar, cette jungle de labels qui sont de vrais casse-tête.

Autre intérêt de ce genre de hors-série, il propose un instantané de la situation à ce jour.
Aussi il est toujours bon de savoir entre autres que l'utilisation de la roténone a été récemment interdite en agriculture, que l'huile de palme peut être bio, que l'ortie comme fibre textile (et les rouissoirs dans les villages ?) est de retour, etc ...

Cependant, dans ce guide relativement complet, j'ai été déçu par de petits détails, ou du moins par le manque de détails.
Par exemple, si il est clairement dit que l'aliment bio d'une part est plus cher que l'aliment conventionnel, et d'autre part il se prépare différemment, les points ne m'ont pas semblé avoir été mis sur les i. Des viandes et des légumes perdants moins d'eau que leurs analogues conventionnels, et du pain bio plus rassasiant font que les surcoûts du bio sont réduits du fait de portions plus petites.

Et vu que le mode de préparation de l'alimentation bio diffère de celle conventionnelle, je m'attendais à lire quelques recettes, les chapitres cosmétiques et produits de nettoyage ayant les leurs. Quoique pour ce qui est de produits de nettoyage, il y a le Grand ménage de Raffa.

Enfin un petit lexique (ou un organigramme) aurait peut-être été utile aux profanes qui notamment confondraient  norme et label, etc. J'aurais bien vu aussi un tableau récapitulatif, sauf que les Eco-Sapiens s'y sont déjà collés

Quoiqu'il en soit, ce guide, toujours disponible en juillet, sera une bonne lecture sur les plages et vous permettra peut-être de ne pas vous faire avoir sur vos lieux de vacances.

20 août 2010

Vis ma vie de ...

Ayant eu encore  à confesser le mutisme du blog, je me rends compte que l'interlude énigmatique a beaucoup trop duré.

Cette devinette en images était censée aider à trouver les raisons qui m'amenaient à espacer les billets voire à ne pas en écrire du tout. Donc, dans la spirale du billet précédent, qu'est-ce que représente la première image après le logo Din-Diu ?

Pour commencer, dans le billet du 9 décembre 2007, j'avais semé quelques indices mais ils ne simplifiaient les choses pour autant.
Depuis quelques temps, j'ai opté pour une évolution professionnelle en ajoutant la carte "qualité & hygiène en entreprises agroalimentaires" à mon CV (d'où la chanson). De fil en aiguille, je me suis ainsi retrouvé d'une certaine façon chevrier-fromager dans une exploitation fermière caprine de 200 bêtes. Ici "fermière" indique que les fromages, sont fabriqués à partir d'un lait produit sur place, et "caprine" ... et bien ce sont des chèvres.
Nourrir les chèvres, les traire, faire cailler le lait, mouler à la louche, rmise_basetourner et saler les fromages frais, les démouler sur grille, les mettre à sécher puis à affiner, les vendre et en manger quelques uns au passage.
Un peu de la même manière qu'on est fier de clamer "c'est moi qui l'ai fait !", on apprécie toujours de savourer un fromage qu'on a fait.

En fait si il était nécessaire pour moi de connaître (sans pour autant les maîtriser) les ficelles du métier et ses contraintes (12 h par jour, 365 jours sur 365, risques de contaminations par des bactéries pathogènes, etc, etc ...) c'est que, pour résumer, ma mission consistait en la sécurité alimentaire et la gestion de la démarche qualité du site.

Et pour cela, il faut mettre la main à la pâte. Notamment surveiller les mises bas (malgré l'aide des chevriers quelques chèvres meurent à ce moment-là).
Après quelques minutes avec la mère, le cabri est emmené en "nurserie" où lui et ses petits congénères seront nourris au biberon.

naissance

Hélas, que ceux qui sont végétariens par souci du respect de la vie, ainsi que les autres consommateurs de fromages, sachent que presque tous ces cabris sont destinés à la boucherie. Pour avoir du lait, il faut des naissances, donc des cabris. Et puis après ...
Donc depuis cette expérience, en tant qu'amateur de fromages, j'essaie de déguster avec modération (et avec plus ou moins de succès).

fromage

Les chèvres sont des animaux attachants voire imprégnants. L'odeur me suivait jusque chez moi et avait tendance à vouloir s'installer. Quant à la fabrication des fromages, en connaitre les étapes et les gestes était passionnant. Je précise que c'était "connaître" et non pas "maîtriser" ce qu'on peut alors appeler  savoir-faire.
Tout cela est plutôt chronophage. J'aurais pu vous en faire part mais je n'ai pas trouvé le temps. Et puis d'autres choses m'ont détournées du blog ...

(à suivre)

15 mai 2010

La logisitique des mésanges

Je suis en pleine découverte de l'appareil photo acheté récemment. La semaine dernière, le sujet de mon premier vrai essai de la fonction vidéo a été la nichée de mésanges bleues installées dans le vieux nichoir.

Ce vieux nichoir, installé comme il faut, est dans le bouleau enlierré. Ce lierre semble être une protection appréciée des mésanges. En 3 ans, la liane a fait le double de chemin et atteint depuis longtemps les premières branches. Taillé régulièrement, il commence maintenant à prendre de l'épaisseur.


Au cours de cette minute et demi du quotidien de parents Parus caeruleus, on les voit donc entrer avec la nourriture et sortir avec les fientes des oisillons. Deux allers-retours chacun et en si peu de temps laisse réfléchir d'une part au nombre considérable de navettes par jour, et d'autre part à l'effet bénéfique de cet allié sur le potager et le verger.

Enfin, au milieu du brouhaha composé des cris de moineaux et de tourterelles, des voitures au loin et de la volière du voisin, on entend le cris des oisillons monter en puissance à chaque entrée d'un adulte. C'est discret mais audible.

11 mai 2010

Interlude énigmatique

Pour rassurer les visiteurs et visiteuses, je n'ai pas abandonné le blog. Il est seulement entre parenthèse, une longue longue parenthèse.
La page blanche ? Même pas. Ou pas vraiment. J'ai des dizaines d'idées de billets, mais c'est vrai que parfois j'hésite à me lancer.
En fait, depuis l'an dernier beaucoup de choses sont arrivées laissant peu de place au blog.

derangement_bis

Lesquelles ? A vous de deviner quelques uns de ces événements qui ont bouleversé mon quotidien ces derniers temps.
Les amateurs d'énigmes apprécieront peut-être. Attention, deux éléments sont très proches.

A très bientôt, en des jours meilleurs.

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23 mars 2010

Ici et ailleurs

Le deuxième indice ...

Cela va faire bientôt 5 ans que je blogue à Canalblog. Au début, j'ai pris mes marques. Et rapidement j'ai personnalisé cet espace (curseur, bannière, ... ) jusqu'au point de me trouver à l'étroit.
Canalblog, et c'est logique pour un hébergeur gratuit, laisse des libertés mais insuffisantes (gestion des billets, apparence du blog, bannière publicitaire ...).
L'idée a germé de déménager. Mais ce n'est pas chose simple. Non seulement je prends (beaucoup trop) mon temps, mais aussi j'ai une idée précise du résultat que je souhaite. D'ailleurs en plus de le montrer, le visuel ci-dessous est la preuve que je prends mon temps : toutes les icônes sont faites maison.

premiervisuel_avril16

Donc dans un premier temps, mon souhait est d'avoir un blog qui ressemble à un webzine, qui met en avant les dernières nouvelles et facilite la navigation :
- au sommet, des icônes qui mènent vers des thèmes les plus abordés et les plus représentatifs du blog
- à gauche, des icônes de navigation d'une part avec menu déroulant et d'autre part qui suivent le défilement de la page
- à droite, des éléments d'interactions (fil RSS, recherche, newsletter) et menu accordéon (le menu se déplie et se plie au fur et à mesure des sélections)
- et au centre, le billet à la une et les derniers billets avec une brève description et une image, les derniers commentaires, etc.

Plutôt content de moi, je n'en suis pourtant pas au bout de mes peines.
Depuis longtemps j'ai l'habitude des langages informatiques : basic, C++, turbopascal, html, actionscript, ... Et je remets ça avec le php et le css. Le php est le langage qui gère le fonctionnement du blog et qui le rend dynamique. Le css gère l'apparence. Or j'ai placé la barre haute. Je veux un menu qui bouge et reste toujours visible avec menus déroulants, un autre qui joue de l'accordéon, etc ... et tout ça pas en javascript, ni en Flash mais uniquement css ! Et là ça commence à être difficile. science_de_lhabitat

Pourquoi tout en css ?  Parce que le flash nécessite d'avoir le logiciel et est parfois lourd en utilisation du processeur des vieux ordinateurs. Et parce que le javascript n'est pas forcément pris en charge par tout les navigateurs. c'est un sacré défi qui prolonge grandement le temps que je mets déjà à faire avancer les choses.
Je mets du temps ? La preuve, rien que pour l'icône en haut à gauche, j'ai fait ce montage ci-contre.


Mais tout tout tout doucement le projet avance, et un jour, l'avorton de site qui existe déjà quelque part sur internet, déploiera ses ailes.

29 avril 2009

Ne cherchez plus !

"Ah ! Te voilà, toi ? Regarde, la voilà la Pomponnette Grenouillette... C'est maintenant que tu reviens?".

On va croire que j'ai manigancé un genre de coup médiatique avec du suspens où j'annonce la disparition d'une habitante du jardin, pour que, quelques jours plus tard, ô heureux hasard, celle-ci réapparaisse à point nommé. Ben non, en toute sincérité, je suis étonné de revoir la fameuse grenouille en question.

Donc quelques jours à peine après l'avis de recherche, c'est en allant vérifier ce que j'aurai de vase à nettoyer dans la rigole que je tombe nez à nez avec la grenouille. Son retour est bien récent puisque l'après midi même je la dérangeais pendant son bain de soleil en bord de chemin. Auparavant, si ça avait déjà le cas, je l'aurais remarquée (même si je ne suis pas toujours là à surveiller ...).

grenouille_2009_1

D'une bonne dizaine de centimètre, elle a l'air de bien se porter. Et alors, au mystère de l'aéroportation s'en ajoute un autre : qu'a-t-elle pu bien faire ces neuf derniers mois, et surtout comme a-t-elle survécu ? Pas de points d'eau dans les alentours, donc se nourrir et passer l'hiver n'ont pas dû être une mince affaire. Sans parler des prédateurs et des routes à traverser ...

Je devine qu'elle a emprunté le soriciduc, ma version perso du corridor biologique. Çà fait une quinzaine de mètres, mais après ?
Après ? elle se ballade. Depuis, ce jour de la semaine dernière où je l'ai vue, plus de signe de passage. Elle est surement ici pour la période de reproduction. Sauf, vu le caractère exceptionnel de son arrivée (pour ne pas dire parachutage) dans mon chemin, ses probabilités de rencontre un partenaire sont faibles, très faibles.

grenouille_2009_2

Enfin, je m'étais au départ dit qu'il s'agissait d'une grenouille verte, mais ce n'est pas si simple que cela. La ressemblance entre les grenouilles vertes, rieuses et de Lessona, rend la distinction peu aisée.

Je remercie donc ceux qui par leurs commentaires m'ont fait part de leur intense recherche et de leur angoisse ...

Maintenant que cela est dit, je vais faire mon ségo :  je m'excuse auprès de la cigogne, du faucon crécerelle et autre chat qui je l'espère ne me tiendront pas rigueur d'avoir conclu trop rapidement à leur culpabilité.

18 avril 2009

Avis de recherche

L'an dernier, une grenouille s'est mystérieusement retrouvée au pied du portail. L'hypothèse de la grenouille aéroportée allait bon train et ne put être vérifiée.
Le batracien resta néanmoins dans les parages. En juillet il se trouvait à peine à 5 m de là où je le découvrais et avait pris du poids.

grenouille_juillet

Je ne semblais pas trop la déranger. Une rigole où je vide notamment la gamelle d'eau de la chienne, et donc toujours humide, semblait lui fournir sa dose quotidienne de vers et d'insectes.

traverse

A l'abri d'une traverse de chemin de fer qui fait limite entre le chemin et la pelouse, la grenouille avait la fraîcheur et la protection.

grenouille_juillet_2

En août, plus de signes de grenouille. Peut-être, le temps, trop sec, l'a poussée à chercher un coin humide ou mieux, une mare ? Un prédateur en a fait son repas ? Une cigogne de passage, très rare mais pourtant aperçue ? Un faucon crécerelle vu à voler à 2 m juste au-dessus du chemin ? Ou alors un chat en quête d'amusement ?

 

Voilà, j'ai beau regardé au pied du portail ces jours-ci, pas de nouvelles traces de quelque grenouille que ce soit. Donc, si jamais, vous trouviez ma grenouille, vous êtes priés de la laisser tranquille.  Mais glisser lui tout de même à l'oreille (si vous la trouvez) qu'il serait temps de revenir, parce qu'avec toutes les limaces ici, y a du boulot à la maison...

17 avril 2009

Adieu tomate, et à jamais

Mes semis de tomates sont faits depuis 2-3 semaines, les plantules sont bien parties. Mais en récolterai-je les fruits ? Pas si sûr.
tomate_mildiouJe n'ai pas fait de potager l'an dernier, donc je ne me prononcerai pas. Par contre le souvenir de 2007 est encore cuisant, les tomates étaient encore vertes quand il a fallu arracher tous les plants. Cette année-là, je mangeai quasiment pas de tomates du potager.
Le responsable, le mildiou, avait les meilleures conditions possibles, chaleur et humidité.
Mais tous le monde étaient concernés par ce fléau, amateurs comme professionnels.

Y compris un jardinier normand et bio, qui début juillet 2007, virait ses plants de tomates avant d'avoir esquisser la moindre lutte. C'est l'introduction d'un article du magazine "Les 4 saisons du jardin bio" de mars-avril 2009. Selon Jean-Paul Thorez, l'auteur de l'article, le mildiou est devenu de plus en plus virulent au cours des années 90. Comme lutte, il s'agit alors de commencer avec des bonnes pratiques de préparation de sol, de plantation, d'espacement, de rotation de cultures, de paillage, d'arrosage, de traitement, ...
On retrouve d'ailleurs en traitements les classiques pulvérisations de bouillie bordelaise et décoction de prêle (à 5%). On trouve dans les livres cette astuce qui consiste à traverser la base de la tige avec un fil de cuivre, lequel cuivre serait en partie dissout et transporté par la sève dans toute la plante la protégeant par la même occasion. Le fil de cuivre ne fait pas l'unanimité puisque dans l'article il est clairement dit qu'il n'a jamais fait ses preuves. Et vu ce que j'ai subi en 2007, je suis plutôt enclin à le croire.

Parfois, et en fonction de là où on habite et de son climat, la seule solution pour protéger ses tomates reste de les cultiver sous abri. Dans la même idée et pour tous, une astuce proposée est de placer un toit transparent au-dessus des plants pour éviter le contact avec l'humidité (de la pluie à défaut de celle de l'air).

Enfin, même si la tendance du climat à se réchauffer joue contre nous, des solutions bio semblent se démarquer. Il y aurait les éliciteurs (sortes de "vaccins végétaux" à base de plantes) et le BRF (bois raméal fragmenté).
Dans le cas du BRF, Jean-Paul Thorez ne rentre pas dans le détail sur les raisons possibles de la capacité du BRF à protéger les plantes cultivées des maladies. A l'occasion d'une conférence de Jacky Dupéty, agriculteur et auteur d'un livre sur le BRF, j'ai eu une explication : les "bons" champignons qui dégradent le broyat, occupent le terrain, entrent en compétition avec le "méchant" champignon qu'est le mildiou, et réduisent son action. Pour l'anecdote, Jacky Dupéty ajoutait qu'il n'arrachait pas les plants de tomates sains en fin de saison, afin que leurs racines, du moins la place qu'elles laissaient, maintiennent une certaine aération du sol.

Pour plus d'infos, le magazine doit être encore kiosque. En plus, il y a le premier volet de la réalisation d'un poulailler en paille.

Pour revenir à la tomate, et pour ceux qui font leurs propres graines, il est toujours bien de savoir s'allier une fois de plus l'aide d'un bon champignon, le geotrichum candidum. Mais ça n'est pas pour tout de suite.
Donc en attendant et pour ne pas être déçu, j'ai préparé seulement un petit nombre de semis de tomates, d'une part  pour pouvoir plus facilement les surveiller et réagir rapidement si besoin, et d'autre part pour ne pas tous miser sur le même cheval et avantager d'autres types de cultures.

Enfin, un homme averti en vaut deux. J'aimerais autant qu"un homme averti mange des tomates"

4 avril 2009

Safari

Tandis  que les derniers rayons du soleil couchant s'attardent sur la prairie, j'aime à contempler les fauves venir en meute s'abreuver ...

fauves


Parfois même, une girafe se joint à eux sans que ça les dérange.

girafe
Bien sûr, peu imaginatif s'abstenir ...

15 mars 2009

Cessez le feu !!

Cela devait finir par arriver. Ce n'est plus toléré, c'est interdit !  Désormais, sur ma commune, le brûlage de (tous) déchets verts à l'air libre est interdit.

Talis lex est
L'arrêté qui fixe cela fait référence entre autres au décret n°2002-540 du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets assimilables aux déchets ménagers parmi lesquels on retrouve les :
"
20 02 Déchets de jardins et de parcs (y compris les déchets de cimetière) :
20 02 01 - déchets biodégradables ;
20 02 02 - terres et pierres ;
"
Mais c'est quoi un déchet ? Selon l'article 1 de la loi du 15 juillet 1975  relative à l’élimination des déchets et la récupération des matériaux , c'est "tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit, ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon".
On n'est d'ailleurs pas loin du glanage où il s'agit de récupérer quelque chose censé être abandonné (dans un champ comme sur la voie publique) donc un déchet.

Il est aussi fait référence au plan de protection de l'atmosphère (PPA) de l'agglomération lyonnaise, arrêté inter-préfectoral n°2008-2834 du 30/06/08 et notamment l'action RTA 4.

Donc pourquoi s'abstenir de brûler ses déchets verts  ?
Cette action RTA 4 (Résidentiel Tertiaire et Artisanat n°4) est  justement de rappeler l’interdiction de brûlage des déchets en plein air et vise la réduction des émissions de polluants (oxydes d’azote, oxydes de soufre, particules en suspension, composés organiques volatils, hydrocarbures aromatiques polycycliques, dioxines et furanes).

Le feu de jardin n'est pas si anodin qu'il parait l'être. Les déchets verts sont la plupart du temps humides quand ils sont brulés. Cette teneur importante en eau produit beaucoup de vapeur chargée en particules (la fumée) et refroidit le feu. Cette combustion à basse température est de mauvaise qualité et favorable à la production de polluants supplémentaires.

La matière vivante contient des sels minéraux comme … le sel ou chlorure de sodium (NaCl). Et le chlore du sel peut être source de dioxine lors d'une combustion à faible température.

Ainsi, un feu de branchages produit des quantités moindre que la combustion de certaines matières plastiques ou de matériaux traités, mais tout de même non négligeables de cette dioxine.

Nos voisins suisses et belges sont sensibles à la combustion des biodéchets en tant que source de ces polluants. En France, l'ADEME semble se limiter aux inconvénients et impacts suivants : risque de brûlures voire d'incendie, gêne pour le voisinage et réduction de la visibilité par la fumée à proximité des routes.

En dehors de cela, un seul feu de 50 kg de végétaux équivaut en particules à : 8500 km parcourus par une voiture essence récente, au moins 40 trajets pour accéder à la déchèterie la plus proche, 4 mois et demi de chauffage d’un pavillon avec chaudière fuel, une demi-journée de feu de bois d’une cheminée ouverte, ou 16 jours de chauffage d’un pavillon avec une chaudière à bois récente.
Si tous les propriétaires d’un pavillon de l'agglomération grenobloise font un seul feu de ce type par an, ils émettront autant de dioxines et furanes que l’incinérateur d’ordures ménagères pour brûler nos déchets pendant 43 ans à la norme actuelle.

Je vais donc désormais devoir changer mes habitudes. On pourrait dire que je suis un pyrophile (même si le terme a une autre signification). J'avais toujours un tas, souvent de branchages, que je ne pouvais destiner au compostage. Et c'est seulement une fois bien sec que je mettais le feu. Beaucoup de flammes, peu de fumée, m'en occuper et le surveiller était un des petits plaisirs du jardinier.

Bye bye ces feux de joie, j'ai commencé à réfléchir à la manière de gérer la quantité d'herbes, de feuilles, de branches issue de mon jardin. 

Le premier moyen qui me vient à  l'esprit est le compostage. Je ne vais pas trop m'étaler dessus, je l'ai déjà fait et d'autre le font encore mieux, que ce soit par exemple l'AREHN ou l'ADEME.
En cas d'impossibilité de composter, il y a alors la déchetterie.

Mon tas de compost déborde, envahit  le jardin et je n'ai pas de véhicule ou pas suffisamment de place pour évacuer tous mes biodéchets … que faire ?!

Remarquez, certains ne se sont pas posés la question très longtemps. J'en veux pour preuve ces petits tas qui jalonnent les bords de chemin de campagne. Voire ces sacs plastiques,  parce que tant qu'avoir la flemme autant l'avoir jusqu'au bout. C'est vrai que la déchetterie est tout de même à 2 km d'ici. Faut pas déconner, ça fait loin !

depots_sauvages

Autre exemple de fainéantise, d'insouciance, d'incivisme  ou simplement du mépris de la réglementation et/ou de l'environnement, il y a les déchets de taille laissés sur place au pied de la haie dans le champ voisin. Enfin, il y a ceux qui  brulent tout de même leurs déchets mais de nuit : l'herbe humide fait beaucoup de fumée et peu de flammes. Invisible à l'œil, l'odorat et les poumons le sentent passer.
Mais tous le monde n'est pas comme ça ! Quoique, pour ce que j'en sais, je ne suis pas allé chercher ces exemples bien loin, tout au plus dans un rayon de 300 mètres autour de chez moi.

Bref, contrairement à d'autres, je me suis posé la question du devenir de mes déchets verts en excès.

Tout d'abord,  un rapide inventaire de ces potentiels déchets :  les fruits tombés sains et malades, les feuilles mortes, l'herbe de tonte, l'herbe de fauche,  les branchages, les branches, les troncs et les souches.

Très possible que cette liste ne soient pas exhaustive, mais celle qui suit l'est l'est certainement encore moins.


Du plus petit au plus gros ...

L'herbe de tonte : dans le compost ou pour faire du paillage, pas grand-chose d'autre à rajouter à ce que j'avais déjà dit ...

L'herbe de fauche : Dans l'année, on fauche beaucoup moins souvent qu'on ne tond. Le "peu" obtenu peut aussi être intégré au compost ou servir de paillage.

Cette année, j'ai essayé un truc avec cette herbe. Les bananiers ont poussé et il devient difficile de les protéger en hiver. Pour ne pas trop avoir à les rabattre, j'ai improvisé des cache-nez pour mes bananiers : du bas vers le haut, j'ai enroulé de l'herbe comme une corde, reliant les brins ensemble en les torsadant. Entourés d'un manchon d'herbes bien serrées de 2cm d'épaisseur, et recouvert d'une simple bâche, les bananiers ont, semble-t-il, bien passé cet hiver, lequel était pourtant assez rigoureux.

Sinon on peut laisser cette herbe en un tas. Des petits tas que j'avais laissés au pied des haies avaient fait le bonheur des femelles vers luisant qui trouvaient là la possibilité d'être à la fois cachées et visibles à  travers les brins.

tas_herbes

Un tas plus grand (plus d'un mètre),dans un coin du jardin, abrité ou pas, fera office d'abri pour insectes ainsi que pour rongeurs. Au fur et à mesure des sessions de fauche, alors qu'il se décomposera et se tassera par la base, le tas sera alimenté par le haut.

Les feuilles sèches : Pendant l'hiver elles auront servi à la protection des végétaux craignant le gel. Puis au printemps, les incorporer au compost. Elles prennent du temps pour se dégrader, alors un manière de donner un coup de pouce au processus est de les "mixer" avec un rotofil dans une poubelle faisant office de "bol à mixeur".
Les feuilles sont aussi un constituant des buttes (voir plus bas).

Les fruits tombés : Ceux apparemment sains ont été laissé pendant l'hiver pour nourrir merles, hérissons ou tout autre affamé. Au printemps, ils iront rejoindre les fruits malades qui, pour éviter la propagation de maladies, ont été enterrés à 1m de profondeur.

Les branchages : Ça se complique. Les branchages sont plutôt encombrants. J'en ai disposés au pied de l'emplacement de la haie actuelle et à l'emplacement de la future haie. C'est un moyen comme un autre pour les arbustes de la haie de ne pas avoir la concurrence de mauvaises herbes et d'avoir les  pieds au frais. Idem pour les futurs arbres de la haie.

dechets_haie

Tous ces branchages sont également des abris pour les insectes et les petits rongeurs.
Des petits fagots, d'inclinaisons et d'orientations variées, constitués d'une vingtaine de tiges de différentes grosseurs, de 20-30 cm de long, creuses ou pleine de moëlle (buddleia, sureau) feront des nichoirs et abris à insectes.
Un grand tas de branchages, aussi organisé en fagot, peut être le refuge de nombreux oiseaux. Certains comme le rouge-gorge, le troglodyte mignon et l'accenteur mouchet y nicheront.
Et pour le jardinier patient (très très patient), ces oiseaux viendront même semer (par l'entremise des voies naturelles) les futurs sureaux, aubépines ou encore prunellier, d'une non moins future haie vive.

Les branchages sont l'élément de base de la culture sur butte à la façon allemande. Dans une tranchée de 25 cm de profondeur, de 1m80 de large, et orientée nord-sud se succèdent des couches concentrique  :
- la première de branchages est bombée, haute de 50 cm tout en laissant une marge sur les côtés,
- la deuxième couche faite avec les mottes de gazon précédemment enlevées au moment de creuser la tranchée, racines vers le haut. Sinon de la paille ou des déchets verts variés sur 15 cm recouvert de 10 cm de terre bien tassée,
- la troisième faite de 25 cm de feuilles, humides et mélangées à un peu de terre,
- la quatrième couche, éventuellement de fumier sinon obligatoirement de compost bien mûr,
- La cinquième et dernière couche de 15 cm d'épaisseur de terre.

culture_sur_butte

Sur la butte, seront d'abord plantées les premières années des plantes exigeantes comme les pommes de terres, des tomates ou des choux. Les moins gourmandes seront au pied de la butte.
Bien que tentant, je n'ai pas encore eu l'occasion de me lancer dans cette façon de faire. Pour les audacieux, il sera bon de connaitre les avantages (dont l'augmentation de la surface cultivable, le sol réchauffé du fait de la fermentation et l'exposition, la facilité de drainage et du travail, et un rendement élevé) et les inconvénients (dont la possibilité des racines de griller au contact avec la matière organique en décomposition,  le dessèchement de la butte, le milieu accueillant pour les souris et les taupes, et l'effort demandé à la mise en place de la butte).
La culture sur butte a fait aussi l'objet d'un sujet sur le forum de OnPeutLeFaire.com.

Autre usage des branchages et des branches de moins de 7 cm de diamètre : le bois raméal fragmenté ou BRF (voir les Jardins de BRF). On l'appelle aussi aggradation (par opposition à dégradation). C'est une technique qui améliore le sol.
Les végétaux (y compris ronces, lierres, … !) sont broyés en octobre juste après la chute des feuilles. Le broyat est disposé en couche de 8 cm d'épaisseur et permet de cultiver directement sans avoir à (trop) travailler le sol. Les (bons) champignons microscopiques, dont le développement est favorisé par la sève encore présente dans les végétaux, permettent également de protéger les plantes du potager. C'est à renouveler tout les quatre ans.
Le broyat obtenu en mars-avril doit être, quant à lui, mélangé au sol en surface et arrosé si le temps est trop sec.
Les conifères peuvent même être utilisés en BRF à condition de représenter moins de 20 % du broyat utilisé.
Le hic, c'est que même si il est possible de le faire à la main (avec hache et marteau), le broyeur peut se révéler indispensable pour ceux ayant de grande quantité de déchets de taille.

Enfin, les branchages peuvent faire de quoi pailler des massifs ou garnir un chemin. En l'absence de broyeur, j'ai utilisé ce que j'avais sous la main : un taille-haie électrique. Tout comme le rotofil (que je citais plus haut) je l'utilise comme un mixeur. J'ai utilisé là aussi une poubelle pour mixer de l'aubépine. Mais pour les végétaux encombrants j'ai utilisé une corde pour faire un énorme fagot, lequel a été débité en "tranches". Dans ce cas là, les morceaux de buddleia ont servi comme paillage pour des boutures de sureau.

taille_haie

Ailleurs, j'étais envahi de vigne vierge. Avec le taille-haie j'ai "émincé" le tas de vigne vierge arrachée en croisant la coupe de façon a avoir des bouts de 10 cm au plus. Cela m'a servi pour les passages du potagers.

Certains végétaux comme les conifères ou les laurier-cerise et laurier-rose ( parce que soit ils sont acidifiants, soit ils sont toxiques), sont difficile à utiliser : éventuellement pour pailler le pied des arbres dont ils sont issus (en l'absence de maladies), sinon direction la déchetterie.

Un cas particulier, le bambou ne fait pas du bon BRF. Par contre, il est très utilisé pour faire des tuteurs , des treilles, des nichoirs à abeilles, etc …  Pour toute ces utilisations, le bambou doit avoir plus de rames_pois4 ans et avoir été séché.

Entre branchages et branches, certaines parties faisant 1,5 à 4 cm de diamètre ont des utilités plus précises : rames pour pois ou haricots grimpant ; panneau tressé en noisetier, châtaignier ou saule, pour des bordures, clôtures ou même pour un silo à compost … sans oublier le frêne qui, flexible, est un bois dont on faisait les arcs.

bordure_tressee
Piquets et tresses sont en noisetier. Sauf que les piquets viennent de branches mises à sécher il y a quelques années de cela, et les tresses sont des chutes de recépage de cette année. Pour couvrir le passage central du potager, j'ai étalé de la vigne vierge coupée en morceau.

Pour un diamètre encore plus large, ces branches font de bons poteaux imputrescibles en robinier (faux acacias) après séchage, des piquets en châtaignier pour les plants de tomate, des portillons, des palissades, des meubles de jardins, …

banc_chaise

Des rondins : De 15 à 20 cm de diamètre, ces rondins quand ils sont en charme, frêne ou chêne, seront mis à sécher pendant 3 à 4 ans pour faire du bois de chauffage.
nichoir_insecteDans un coin du jardin, et pas forcément le même que celui où se trouve celui d'herbe, un tas de bois sert d'abri pour le hérisson, la belette, le crapaud, la musaraigne, les carabes, de nichoir pour les abeilles et de source d'alimentation pour les insectes saproxylophages (mangeurs de bois mort).
Il peut même y avoir deux tas : l'un au soleil pour les insectes xylicoles (qui nichent dans le bois) et l'autre à l'ombre pour les insectes saproxyliques (qui  mangent de la matière morte).
Seuls les rondins frais, non séchés, feront ici l'affaire. Au fil des années, on en ajoute tandis qu'avec la décomposition le tas s'affaissent.

Dans un rondin sec de bois dur (hêtre, chêne,…), des trous de 2 à 12 mm de diamètre, environ 10 fois plus profonds que larges, orientés au sud ou à l'est, et à l'abri des intempéries, seront les futurs nichoirs à abeilles solitaires.

Petits ou grands déchets verts, tous peuvent être réunis dans un immeuble à insectes comme sur cette photo de gauche.

Les billes de bois : Les usages de morceaux de troncs diffèrent peu de ceux des rondins : bois de chauffage, mobilier de jardin (bancs et tabourets), bordure et séparation, ...

bois_mort

Sous le chêne, des rondins provenant d'un vieux saule qu'il a fallu abattre, bordent des fougères, et sont en train de se décomposer au profit des plantes. Les branches mortes tombées du chêne sont cassées facilement et au fur et à mesure pour couvrir le passage boueux que ma chienne aime emprunter.

A l'instar d'une souche, une bille de bois de bouleau ou de saule, debout dans une haie, se décompose assez rapidement au fil du temps. Couverte de mousse ou de lierre, elle devient idéale pour certains petits animaux qui y trouvent nourriture, lieu de ponte ou nichoir, comme la cétoine par exemple .
Et puisque les moisissures des bois morts et vivants diffèrent, il n'y a pas de risques à ce que du bois mort se décompose à côté d'arbres bien en vie.

Réduire les déchets à la source
On trouve dans beaucoup de tondeuses le moyen de faire du mulch. L'herbe tondue est hachée et redéposée dans le gazon. Aucun bac d'herbes à vider. Intéressant pour des pelouses entretenues, cela devient un inconvénient ailleurs. 
Le mulch enrichit le gazon en matière organique, ce que les mauvaises herbes aiment beaucoup, et les prairies apprécient moins. Les plus belles prairies fleuries sont d'ailleurs sur des terrains pauvres.
Avec cela, plus on coupe l'herbe, plus elle aura tendance à pousser. On produit plus de matière en tondant qu'en fauchant, ce qui augmente d'autant plus la fréquence de la corvée...

Sinon, avoir un minimum de déchets se pense à l'avance. Par exemple, au moment de planter une haie. Il s'agit de choisir des arbustes et arbres soit à croissance lente (buis, if), soit facilement valorisables.
Autant préférer les haies vives (prunier, prunellier, sureau, noisetier, aubépine,  houx, cotonéaster, fusain, …) ou fleuries (buddleia, forsythia, wegelia, cornouiller, hibiscus, seringat, lilas,…) au lieu des haies persistantes (thuya, cyprès, troëne, laurier-cerise,…).

Et pourquoi ne pas tailler les saules et robinier en têtard ? Cette façon de faire offre le gîte à une faune variée et ses déchets de tailles font souvent bon usage.

Et pourquoi ne pas mettre en commun un broyeur pour les habitants d'un quartier ou d'un village ? Ou alors un broyeur itinérant où les gens apportent leurs déchets verts et repartent avec leur broyat ? Ce sont des moyens de mettre à disposition à moindre coût un matériel qui sert peu au cours de l'année.

Et pourquoi ne pas organiser une "Bourse aux Déchets Verts" ? Parce que les déchets des uns sont les matières premières des autres.

Et c'est maintenant que se pose le réel problème qui me préoccupe vraiment : si tous ces résidus du jardinage ne sont plus abandonnés mais me servent et qu'ils viennent même parfois à manquer, sont ils encore des déchets ? Et s'ils n'en sont plus, j'ai alors le droit de brûler mes non-déchets verts. Non ?

4 mars 2009

Paradoxe agrochimique

Qui a dit que tout agriculteur qui estimait pouvoir "faire pousser autant de bonnes plantes à l'aide de quelques kilogrammes d'une substance chimique qu'avec le même nombre de tonnes de fumier" se trompait, et qu'à quiconque cultivait un potager, déclarait qu'à sa place lui-même "s'installerait dans une localité où [il pourrait] acheter à bon prix une grande quantité de fumier" ?

Sélectionner avec la souris pour faire apparaitre la réponse : Sir John Bennet Lawes (1814-1900). Il a déposé les premiers brevets concernant les fertilisants phosphatés et les mélanges de nitrates et est à l'origine de la toute première usine d'engrais artificiel au monde à Rothamsted en 1841. Cela a fait sa fortune.
Cependant, c'est Justus von Liebig qui est considéré comme le père de l'industrie des engrais, les ayant inventés mais n'ayant pas eu l'idée de faire breveter ses découvertes.

Lu dans "Homo disparitus" de Alan Weisman

27 février 2009

Mort d'un ch'ti pinson

De mémoire, parmi les passereaux qui ont fréquenté la mangeoire avec tournesol en libre-service, il y avait les habitués : les moineaux, les mésanges charbonnières et bleues, et les pinsons des arbres. Régulièrement et chacun en solo, le rouge-gorge et le minuscule troglodyte mignon viennent inspecter le sol en contrebas. De temps en temps, quelques rouge-queue font une brève apparition.
Par contre je n'ai pas eu cette année l'occasion de voir verdiers, serins cini ou encore les chardonnerets élégants.
En revanche, j'ai eu le plaisir d'observer des convives de passages. Une mésange huppée s'est invitée en tout début d'hiver, en compagnie de bergeronnettes grises qui sillonnent le champs fraichement labouré.
Je n'oublie pas le campagnol qui fait de rapides navettes entre son abri sous la traverse de chemin de fer et les quelques graines tombées au sol, et que j'ai souvent l'occasion de surprendre en pleine action.

Et puis ces dernières semaines, quelques pinsons du nord ont rejoint la bande pour la toute première fois. Avec tout ce monde, parfois la découverte est plus maussade ...

pinson_du_nord_mort

Peut-être victime du chat qui squatte dans le coin et lorgne d'un peu trop près tous ces oiseaux. Peut-être entré en collision avec le sas d'entrée vitré. Mais pas de bol, c'est un des représentants d'une des espèces les moins représentées qui paie le pots cassés.

pinson_du_nord_pave
Mais c'est la vie ...

25 février 2009

La pose des nichoirs

installation_nichoir_1Beaucoup ont du se poser la question suivante suivante à la fin du billet sur la fabrication d'un nichoir : pourquoi planter des bâtons à 8h30 et 13h de façon à ce que leurs ombres se projettent en direction de l'arbre qui accueillera le nichoir ? Pour savoir dans quelle direction poser le nichoir.
En effet, l'entrée du nichoir doit être orientée au mieux vers l'est-sud-est. En l'absence d'une boussole, l'entrée devra faire face au soleil de 8h30 (heure d'hiver, 7h30 heure solaire, et 9h30 heure d'été). Et en l'absence de soleil le jour de la pose, les bâtons mis auparavant prendront la relève, celui de 13h indiquant le sud.
Justement, mes nichoirs étant à l'ombre du feuillage des bouleaux dans lesquels ils se trouvent, ils sont un peu plus tournés vers le sud.

En dehors de cela l'emplacement doit être abrité du vent, du soleil direct et à l'abri des prédateurs et en particulier des chats. Pour ce dernier point, il y a toujours la possibilité de mettre une collerette sur le tronc. Autre solution, l'arbre enlierré, qui l'est plus encore depuis la dernière fois que je l'évoquais. 1m50 à 2 m de hauteur de lierre dissuade tout chat de grimper et cela sans nuire à l'arbre (c'est le poids du lierre qui envahit tout un arbre jusqu'à son sommet qui peut le faire mourir).

La hauteur d'installation est entre 2 et 6 mètres avec des préférences selon les espèces (rouge-gorge : moins de 2 m ; mésange charbonnière : 2-6 m  ; mésange bleue : 2-4 m ; rouge-queue : 2-5 m ; merle noir : 2-10 m !).

Pour fixer enfin le nichoir à l'arbre, pas besoin de clous, mais seulement du bon vieux fil de fer.

installation_nichoir_2

Plus ou moins à tâtons, un des deux fils me permet de maintenir tant bien que mal le nichoir au bon emplacement pendant que j'attache solidement avec l'autre fil. Mais depuis longtemps, je ne prends plus la peine de serrer.
Avant, je serrais et utilisais des bouts de chambres à air pour que le câble ne morde pas dans le tronc. Maintenant, ce sont des morceaux de bois que j'insère voire que je fais rouler tout autour du tronc pour tendre le fil sans que ces deux là soient en contact.

installation_nichoir_3

Dans le cas de ce nichoir en particulier, j'ai même été amené à rétablir la verticalité du nichoir.

Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre, un peu observer, mais surtout ouvrir les oreilles aux aguets des premiers gazouillis affamés de la future nichée.

21 février 2009

Nichoir version 2009

vieux_nichoirA partir de mars, les passereaux vont aller nicher. Mais pour l'instant mésanges, moineaux, rouge-gorges et rouge-queues sont encore en repérage et à chercher leur partenaire. Il est donc encore temps pour installer les nichoirs. Encore faut-il que ceux-ci soient prêts voire fabriqués.
Le vieux nichoir va repartir pour une nouvelle année (pas loin d'être la dixième). Mais cette fois-ci, il ne sera pas seul.
Je me suis lancé à nouveau dans l'aventure de la fabrication d'un nichoir. Je pense à de l'aventure puisque, à chaque fois, je me lance avec quelques idées, certaines à expérimenter, mais sans être sûr du résultat et de sa qualité.

nichoir

Aller, zou !!

nichoir_profil

Pour le nichoir version 2009, je me simplifie la vie. Sur le plan j'avais commencé avec un toit en pente. Mais finalement j'ai opté pour un toit plat faisant fi des angles autres que ce bon vieux 90°. Tout au long, l'équerre sera mon amie.
Donc au lieu d'avoir les morceaux E et F de 7 cm, ils feront 12 cm. De même les côtés G et H vont être modifiés. Les planches feront donc 14x96 cm et 23x60 cm. Le toit ne change pas, à la limite il sera raccourci si besoin.


nichoir_demonte


J'ai gardé la forme balcon. Elle permet aux occupants du nichoir de tenir les intrus au dehors, aux oisillons d'être hors de portée des prédateurs comme le chat par exemple, et à l'intérieur d'être à l'abri de la pluie.
J'ai lu des auteurs conseillant d'acheter les nichoirs au lieu de les bricoler soi-même, pour la raison que ceux faits maison sont susceptibles de se dégrader rapidement, de se fendre et d'exposer la nichée à des courants d'air. J'ajouterai d'éviter les agglomérés et contreplaqués qui vieillissent mal sous l'effet des intempéries.
Mais l'inconvénient du bois brut est de présenter trop d'aspérité et de ne pas être alors suffisamment jointif. J'ai donc choisi des planches rabotée. Mais pour qu'un nichoir aux parois lisses ne devienne pas un piège mortel pour les oisillons, j'ai griffé assez profondément avec un poinçon le bois, sans empiéter sur les bords c'est-à-dire la zone de contact entre les éléments (voir bulle 1).
Autre choix, au lieu d'avoir une ouverture par dessus, ce sera une ouverture par le côté. Pour l'instant, le côté est vissé, me laissant jusqu'à l'automne prochain pour trouver une solution mieux adaptée.

eclat

Pour le montage, je préfère les vis aux clous. Avec la perceuse, je fais des pré-trous pour que le bois ne se fende pas, de l'intérieur vers l'extérieur pour éviter des éclats et donc des espaces entre des éléments. Si les pré-trous font 3-5 mm en fonction des vis, j'utilise une mèche plus large pour creuser à peine les pré-trous, ce qui permettra aux têtes de vis de ne pas dépasser de la surface (voir bulle 5).

retrait_nichoir

En dessous du balcon et à la base du nichoir des trous permettont le passage du fil de fer pour installer le nichoir (voir bulle 3). Une fois fixé, le dos sera directement en contact avec le tronc. Pour que la protection du toit ne soit pas abimée, elle sera en retrait, et pour cela j'ai joué du ciseau à bois.
Pour l'entrée ou plutôt les entrées, rien ne vaut une scie à cloche pour avoir le bon diamètre du trou d'envol en fonction de l'espèce. Et je garde la chute qui me sert avec des fers à béton. Pour qu'il soit amovible au moment de l'entretien, j'ai dans l'ordre percé les trous dans les côtés, disposé le panneau d'entrée, enfoncé les clous, coupé les têtes, enlevé un des côtés et enfin raccourci les clous (voir résultat bulle 2).

Attention, la fixation du toit se fait par deux côtés seulement, puisque l'entrée et un des côtés devront être amovibles ultérieurement.

L'inconvénient du toit plat est de ne pas évacuer l'humidité aussi bien que le toit en pente : d'une part l'eau a tendance à stagner, d'autre part la surface du bois est moins exposée au soleil et sèche moins vite.
Pour le toit en pente, j'avais déjà choisi une couverture en zinc, alors pour le toit plat, je ne pouvais pas hésiter une seconde.
Je suis allé puiser dans mon stock de cheneaux récupérés et aplatis, un morceau coupé à la longueur en fonction de celle du toit du nichoir.
Tandis que les clous fixant la plaque de métal se trouvaient sur le dessus du vieux nichoir, les clous seront maintenant sur les côtés (pour cause de toit plat et d'une certaine envie d'élégance). Cela nécessite un minimum de travail du zinc.Pour le vieux nichoir, je ne maîtrisais pas vraiment la technique du travail du zinc. Aujourd'hui, je ne la maîtrise toujours pas (mais ça se voit moins).

chalumeau

Si on essaie de plier à froid le zinc, à tous les coups il se fendra, se déchira. Je l'ai donc ramolli au chalumeau. Mais attention de ne pas trop laisser la flamme, sinon le zinc fond en s'émiéttant.


Je trace les contours du toit, je découpe au niveau des coins, les languettes qui seront rabattues. Et puis à coup de flamme, de pitoit_zincnce et de marteau, je procède au pliage. Sauf sur un côté, celui prévu pour l'ouverture pour l'entretien.
Il ne faut d'ailleurs pas hésiter à s'entraîner pour que le moment venu il n'y ait pas trop de flamme, ni trop de coups de marteau.

Et puis finalement, j'obtiens un résultat assez satisfaisant. Mais ne crions pas victoire, la couverture n'est pas encore installée sur le toit.
A moins de maîtriser la technique (et depuis quelques lignes au-dessus, ce n'est toujours pas le cas), les bords de la couverture ne sont pas à angle droit mais arrondis. Un coup de rape sur les coins du toit (voir bulle 5) et une fois les deux éléments emboités, on commence à avoir un aperçu du résultat final.
Attention, une fois la couverture clouée, le toit (en bois) sera pour ainsi dire fixé définitivement.
Pour fixer l'ensemble, j'utilise des clous en acier galvanisé. D'une part, les clous peuvent traverser une couche de zinc mais très difficilement deux, d'autre part, il est tout à fait probable qu'ils fassent éclater le bois. Donc c'est quasi obligatoire : faire des pré-trous (d'un diamètre égal à la largeur de la pointe d'un clou moins 0,5 mm) tout en faisant attention de ne pas faire de pré-trou face à une vis ! (voir bulle 4)
Une cale en bois entre le marteau et le  clou, et le tour est joué.


nichoirs


Voilà, les nichoirs sont prêts à être installés. L'un est prévu pour des mésanges bleues, l'autre pour des charbonnière. En prévision, et pour chaque nichoir, j'ai planté deux piquets bien droit et à distance du tronc de façon à ce que leurs ombres se projettent en direction de l'arbre. Il faut les planter aux heures suivantes : 8h30 et 13h.

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