La fourmi, une alliée dans le verger
Le rappel de saison :
Préparation à la cueillette des cerises et
effaroucheurs décorés
Les arums sont en fleurs mais dangereux ou occupés
Les lérots sont de retour
La semaine dernière, en regardant l'état d'un jeune cerisier planté il y a trois ans, je constate que le pétiole présente de petites excroissances à la base des feuilles. En plus de cela, des fourmis s'activent dessus, elles ont l'air d'y aimer quelque chose. Un soupçon de paranoïa me pousse à penser à des galles. Manquerait plus que ça ! Je vais voir sur l'autre cerisier de vingt ans son aîné, même constat. Deux possibilités : soit c'est vraiment quelque chose comme une galle, soit ça a toujours été là et je n'ai jamais rien remarqué.
Finalement dans un livre sur l'identification des arbres, j'ai eu ma réponse : ce sont des glandes et elles ont toujours été là. Donc deux constats supplémentaires : je sais qu'on ne sait jamais (tout) et j'ai été miraud pendant pas mal d'années.
En fouillant plus loin, il se trouvent que ces glandes produisent un nectar sucré qu'apprécient les fourmis. Mais quel est l'utilité de ces nectaires (ou glandes nectarifères)?
A quoi bon produire du nectar si seules les fourmis en profitent ? Les cerisiers veulent-ils nous compliquer la tâche en attirant celles que nous essayons de repousser à cause des pucerons ?
Mais apparemment, ce nectar attire les fourmis qui assurent à l’arbre une certain protection contre les prédateurs et parasites.
Ce soir là je me suis couché moins bête, mais aussi avec un sentiment partagé, soulagé et soucieux à la fois : comment faire pour à la fois tenir les fourmis éloignées pour lutter contre les pucerons, et leur laisser libre passage jusqu'aux feuilles ???
Pour info : La symbiose : ses rôles écologiques et évolutifs