Semis spontanés
J'ai fait part de différentes méthodes pour désherber sans produits chimiques. Mais il faut tout de même faire preuve de discernement.
Sous les arbres, au milieu de la pelouse, dans un coin du jardin, se trouvent des trésors végétaux à exploiter. L'important est d'ouvrir l'oeil, et le bon. Et qui refuserait de faire des économies ?
Des arbres qui se ressèment seuls au sein du jardin, j'en ai un bon petit nombre qui sont limite envahissants : noisetier, bouleau, chêne, cotoneaster, buddleia, hibiscus, ... Je suis obligé de les arracher, et de temps en temps je les transplante.
Souvent, ces plants inattendus viennent de plus loin. C'est toujours ça que je n'ai pas à acheter en jardinerie.
Un peu partout poussent des lauriers cerises susceptibles de servir pour faire des haies.
Les corbeaux sèment à qui mieux-mieux des noyers de partout (et jamais au bon endroit).
Un fusain s'est perdu au fond du jardin. Je l'ai d'ailleurs laissé : il ne gêne personne.
Des houx s'invitent sans permission, parfois même au pied du sapin, presque comme dans une attitude de défi. Je ne me gêne pas pour les envoyer directement étoffer ma haie vive.
Il en va de même pour des sureaux. En éclatant la souche, j'économise en même temps quelques bouturages.
Parfois, cela relève plus de l'anecdote.
Sous un des noisetiers, et depuis 2-3 ans, cet arbrisseau, qui me semble être probablement un sorbier, pousse tranquillement à l'ombre de son aîné. Ce coin reçoit très peu de soleil direct, mais est tout de même assez clair. En plus de ça, l'humidité du sol est assuré par un fouillis de couvre-sol.
Ces conditions semblent bonnes puisque, en plus des petits noisetiers, de l'aubépine prend naissance à 30 cm de là.
D'autres plantes en veulent vraiment. C'est le cas de ce pied de tomate qui s'est semé dans le peu de terre que contient ce caniveau. Il s'est semé un peu tard, donc ce n'était pas la peine d'attendre de tomates.
Tanpis ! je l'ai laissé pour la déco. ça donne un côté sauvage que d'avoir un pied de tomate à l'entrée.
La tomate n'est pas la seule à se mettre dans des endroits improbables. De la mélisse s'est dissminée un peu n'importe où, et en particulier dans l'angle d'un escalier. Il fallait bien viser.
Pendant mes premiers semis, au printemps, j'ai remarqué un arbuste de 30 cm de haut. Je me suis demandé ce que ça pouvait être. Peut-être un érable ... je l'identifierais plus tard.
Maintenant, il fait 80 cm, et est coincé entre les courgettes, les oeillets d'Inde et les tournesols. Et j'ai une idée de ce que c'est. Si les érable ont leurs feuilles opposées sur les branches, les mûriers ont leurs feuilles alternées. En fait, il semble que celui-ci vienne de chez mon voisin, certainement à cause d'un oiseau gourmand. D'après le voisin, son mûrier est un arbre greffé, c'est donc avec une certaine curiosité que j'attends de voir ce que ça va donner.
Et puis il y a ceux qu'on n'attend vraiment pas.
Sous le cerisier, un jeunôt s'est abrité. C'est un figuier. Encore un oiseau gourmand qui a mangé salement.
J'ai gardé le meilleur pour la fin. Un bouleau n'a pas trouvé mieux que de prendre racine dans la fente d'une souche morte de thuya. Se trouvant à l'étroit, il a émis une racine que l'on voit sortir sur le coté. C'est de ce genre de situation que les japonais s'inspirent pour créer des bonsaïs.
Ayez l'oeil ! Vous avez chez vous un monceau d'arbres qui ne demandent qu'à croitre, et vous ne le savez même pas !