Et pendant ce temps ... (3 et fin)
Pendant l'été, ça fait du bruit de partout.
Tandis
que le soleil se couche, des ailes nous frôlent. En même temps on
entend un cliquetis discret. C'est celui des chauve-souris. Leur vol
chaotique leur permet de capturer un maximum d'insectes volants (dont
les moustiques).
Inexistantes
par ici jusqu'aux années 90, leur retour est de bonne augure : il
signifie que l'utilisation de pesticide est localement en baisse.
Plus tard dans la nuit, j'entends des
sifflements aigus dans les haies et les arbres du vergers. Ceux qui
pensent à des oiseaux ont tout faux. C'est la saison des amours des
lérots, également appelés rats fruitiers, et mâles et femelles se
cherchent. Et c'est un véritable concert auquel j'ai droit.
Pour
ceux qui ne le connaissent pas, le lérot est un rongeur d'environ 10
cm, auquel on ajoute tout autant de longueur de queue. Les yeux cernés
de noir et la queue en panache blanc le rendent sympathiques. Des dégâts
au niveau des fruits ? Oui certainement. Mais chats et autres rapaces
contribuent à ce que ça ne devienne pas gênant.
La baignoire
attire beaucoup de monde, les hérissons pour la boisson, les oiseaux
pour le bain,... Au cours de l'été c'est devenu une oasis, un havre de
paix où les merles et mésanges viennent s'ébrouer tout en me défiant du regard,
sans peur apparente.
C'est peut être aussi pour ça qu'un jeune
moineau, avec encore du duvet sur la tête, s'est trouvé ici, un peu
hagard, se laissant approcher à quelques centimètres avant de s'envoler
dans la haie juste derrière.