Guerre et Paix de l'Ortie ?
Première édition : 15/09/06
Après m'être énervé un peu trop rapidement dans un précédent billet, puis m'être calmé dans un second, j'ai l'impression qu'on commence à voir plus précisément les tenants et les aboutissants de l'affaire.
BI.B.I. a sévit. Par BI.B.I., je comprends Big Brother Inversé. Contrairement à ce qu'entrevoyait George Orwell, la population aussi surveille les faux pas des institutions censées la représenter. A partir d'un événement de faible importance, les internautes communiquent alors entre eux, débatent et s'organisent si besoin.
BI.B.I. c'est moi, BI.B.I. c'est nous.
Les blogueurs ont amplifié l'information, voire un peu trop, moi le premier. Mais finalement les médias en ont parlé, ce qui est d'ailleurs l'occasion de clarifier beaucoup de choses. D'abord dans la presse écrite (Ouest-France et Le Progrès de Lyon), l'information passe aux médias audiovisuels.
Hier soir, c'est dans le journal de 20 h de TF1, qu'on en parlait pour la première fois à la télé. On commençait à avoir quelques éclaircissements.
Cet après-midi sur France-Inter, l'émission CO² Mon Amour faisait état Du rififi dans les orties. Elle y consacrait une vingtaine de minutes et faisait intervenir Joël Mathurin, sous directeur de la qualité et de la protection des végétaux au Ministère de l'Agriculture, Bernard Bertrand, président de l'association des "Amis de l'Ortie", et Michel Lis, jardinier connu pour avoir animé la chronique reprise par Alain Baraton (qui est d'ailleurs un peu à l'origine de tout cela). Cela a permis de rassurer et de faire pas mal avancer le schmilblick.
Ce soir, c'est sur France 3 Rhône-Alpes que finissent par arriver de bonnes nouvelles (journal télévisé 19/20 du 16 septembre 2006). La vente de produits non homologués et la publicité qu'on serait amené à en faire est interdite, la publication de recettes et la fabrication de ses propres préparations sont autorisés. Dans le reportage, on parle même de zèle de la part des services des Fraudes qui avaient saisi les documents chez le paysagiste-élagueur Eric Petiot. Cette loi et son application étaient, et sont toujours, peu commodes à interpréter. Certains points me semblent encore un peu flou. Cependant services des Fraudes et blogueurs l'interprétaient dans le même sens ... ! Je me demande alors qui a bien pu rédiger ces textes.
Et ça n'est pas prêt de s'arrêter
ajout du 19/09/06
Sur Eco-Echos sont rescensés d'autres interventions médiatiques. Parce que, enfin, le sujet intéresse les médias. Dans Le Monde, les articles se suivent, le dernier en date "Jacques Chirac appelé au secours de l'ortie" ne fait que rappeler les faits, si ce n'est la courte intervention de Jean-Charles Bocquet, directeur de l'Union des industries de protection des plantes.
Au moins la question a été mise sur le tapis à l'Assemblée Nationale (sur le site cherchez la question n°103618). On attend de voir ce qui sera donné comme réponse.