Dégoûté !!
Il y a 4 jours, j'ai écrit que mes tomates avaient quelques soucis.
Rien de grave pour le cul noir (nécrose apicale) : des arrosages réguliers et une surveillance. Rien de plus à faire pour que ça rentre dans l'ordre. Par contre pour la chenille de la tomate, je cale (pour l'instant). Deux tomates vertes avec un trou ! Je les vire et je surveille les autres.
Tout allait apparemment bien. Sauf que quand 2 tomates sont accolées, il est difficile de dire ce qui se passe entre les deux. Et là, j'ai les boules ! Je surveillais les tomates en train de mûrir, dont une en particulier, d'une variété énorme. Je me régalais d'avance. Finalement, malgré son bel aspect extérieur et au moment de la cueillir, j'ai réalisé qu'une autre s'était régalée bien avant moi.
J'ai appréhendé le coupable, une chenille de 3 cm de long. Vu que le phénomène était auparavant assez rare voir inédit pour moi, le problème d'empêcher toute récidive se posait. Pour éloigner la piéride du chou, j'utilise entre autres, des gourmands de tomates. A mon avis, dans le cas qui me préoccupe, ça ne fonctionnera pas des masses.
Pour le combattre avec efficacité, il faut connaître la nature de son ennemi. Pas vraiment facile de connaître à partir de la chenille. Je pensais vaguement au départ à une pyrale, mais il se trouve que ce serait plutôt une noctuelle. Reste à trouver le bon traitement, bio de préférence.
Après un début de recherche, je vois que le Bacillus thuringiensis, et des infusions d'ail ou d'oignon voire de sureau sur les jeunes larves sont efficaces. Mais les chenilles dans le fruit sont protégées, c'est donc surtout en action préventive.
Infusion d'oignon
Hacher 200g d'oignon avec la peau. Faire bouillir 12 litres d'eau et hors du feu y jeter le hachis. Couvrir et laisser infuser une journée. Après filtrage, à utiliser préventivement en pulvérisations effectuées tous les 2 jours pendant 8 jours contre le mildiou et l'oïdium.
Infusion d'ail
Hacher 100 g d'ail avec la peau et 50 g de ciboulette. Faire bouillir 12 litres d'eau et hors du feu y jeter le hachis. Couvrir et laisser infuser une journée. Après filtrage, à utiliser préventivement en pulvérisations effectuées tous les jours pendant 8 jours contre le mildiou, l'oïdium, la rouille mais aussi contre araignées rouges et pucerons.La préparation ne se conserve pas.
Purin de sureau
500g de plante fraîche (feuilles, fleurs, fruits) pour 12 litres d'eau. Hacher et laisser macérer dans l'eau pendant 10 jours environ. Après filtrage, pulvériser sur le feuillages des plantes susceptibles d'être attaquées par les aleurodes, les altises, les noctuelles, les thrips. Ce purin se conserve plusieurs semaines stocké au frais à l'abri de la lumière.
(source : Le jardin de St Urchaut)
La rotation des cultures et le désherbage gênent le cycle de reproduction. Un labour ou un binage en hiver peut exposer au gel les insectes qui sont enterrés sous forme de pupes.
Un classique est d'attirer les prédateurs. Les chauves-souris chassent les papillons. En considérant la ressemblance avec le ver de l'épi de maïs qui sévit au Canada, les coccinelles, chrysopes, punaises, mouches et guêpes parasites pourraient même être amateurs d'oeufs de noctuelles.
Coïncidence, la taupe est aussi un des prédateurs de la noctuelle. Et justement une taupe vient de faire son apparition à proximité du potager.
Finalement pourquoi éliminer une taupe à tout prix ? En plus de se nourrir de larves de noctuelles, la taupe peut me débarrasser des courtillières, et des larves de hannetons (vers blancs), de taupins (vers fil de fer) et de tipules. Et en plus elle améliore le drainage du sol.
Tout ce qu'il faut, c'est de n'être pas envahi par une cohorte de taupes. De toute façon, je laisse faire Dame Nature : quand il y en a trop (et en général trop de campagnols), j'essaie de les tenir à distance en attendant qu'une chouette vienne me faire un peu de ménage.
Pour l'instant, et étant donné que j'applique certaines précautions, je ne suis finalement pas victime d'une grande invasion, et ça pourrait être pire. Je vais donc être vigilant et prendre mon mal en patience.
N'empêche que cette chenille a eu le chic pour choisir LA tomate que je convoitais.
Lien avec des infos supplémentaires : Ravageurs communs (ITAB - pdf)