La tomate, la totale
Mise à jour et compilation - premières éditions de "La Tomate, La Totale" du 12 juin 2005 et de "Tomates : Ce qu'il fallait faire" du 8 septembre 2005.
Un peu moins à la bourre que l'an dernier, je pense que je vais planter ce week-end les tomates semées le mois dernier. Alors je soigne leur plantation en 10 points :
I
- J'ai fait tremper les piquets dans de l'eau contenant de la bouillie
bordelaise pour ne pas qu'ils ne véhiculent pas de maladies (d'où
l'aspect bleuté). Après qu'ils aient séché, reste qu'à les planter. Je
les ai d'ailleurs planter en quinquonce, pour que tous les plants
bénéficient d'un maximum de soleil.
Avec
un tel traitement, je réutilise les même piquets depuis 4-5 ans. Les
meilleurs piquets pour cette utilisation sont en chataigner.
II -
J'ai cueilli des feuilles d'ortie, puis dans un seau je les ai hachées
avec une paire de ciseau à gazon (ou le rotofil pour ceux qui en ont
un). J'en ai mis une poignée au fond de chaque trou et recouvert d'un
peu de terre. L'ortie agira normalement comme un engrais retard, et en prévention contre le mildiou.
III
- Je trempe un peu les mottes des plants de tomate. J'ai prévu de planter un pied de tomate tout les 50 cm sur des lignes espacées de 1m. Dans le
trou de plantation, je penche la motte de façon à ce qu'une bonne partie
de la tige soit enterrée. Cette partie enterrée va prendre racine et
augmenter le système racinaire de la plante.
IV - Avant de la remettre, je mélange la terre sortie avec un peu d'Or Brun (mélange à base d'algues et de fumier de cheval).
V
- Avec un plantoir, je vais repiquer des oeillets d'Inde entre les plants
et le soleil. Les oeillets d'Inde vont gêner l'arrivée de mauvaises
herbes, éloigne les nématodes (vers parasites), et par son ombre,
maintient la fraicheur au pied du plant. Il faudra ne pas oublier de le
tailler à 20-30 cm pour qu'il ne fasse pas d'ombre aux tomates.
VI -
Je dispose un paillage. Idéalement, j'utiliserais la paillette de
lin. Mais je n'ai pas sous la main. Du coup, je vais certainement utiliser de la
tourbe : les mauvaises herbes pourront être enlevées facilement, et la
tourbe retient l'humidité et la fraîcheur au sol.
VII - J'ai
préparé des bouteilles de plastique en faisant dans le fond un trou suffisant pour y introduire le tuyau d'arrosage, et en perçant un trou de
0,5-1 cm dans le bouchon, puis je les ai enterrées à mi-hauteur. Cette année j'ai mis de côté des bouteilles d'une contenance de 2 litres au lieu de 1,5, reste à voir ce que cela changera.
Pour
arroser, je remplis donc les bouteilles. Cela permet de ne pas faire
d'éclaboussures sur les tomates, lesquelles pourraient entrainer l'apparition de
maladies. De plus l'eau atteint presque directement les racines.
Au
premier remplissage des bouteilles, j'appuie un peu sur les bouteilles
pour qu'elles soient bien en contact avec la terre, et que l'eau ne
remonte pas à la surface de part et d'autre de la bouteille.
En fin de saison, je rince sommairement
les bouteilles dans un seau d'eau avant de les mettre dans les
conteneurs de collecte sélective.
IX - Pour les plantations
précoces, quand les nuits sont fraîches, on peut placer une tuile au
nord de chaque plant. Elle fait barrage au vent, et la terre cuite,
réfractaire, restitue la nuit la chaleur emmagasinée le jour.
X -
Dans le courant de l'été on peut ajouter un engrais bio (qu'on trouve
facilement dans le commerce), histoire de donner un coup de fouet à la
production.
L'entretien des plants de tomates ne se résumera alors plus qu'à :
- Certains disent que ça fonctionne, d'autres que non, mais un fil de cuivre planté à la base de la tige, protègerait du mildiou. C'est une opération à faire dès que la tige a un diamètre d'environ 1 cm, c'est-à-dire dès le mois prochain.
- couper les gourmands,
ces pousses qui se trouvent à l'aisselle des feuilles qui partent de la
tige principale. Les gourmands ont tendance à épuiser la plante.
Si
le gourmand a pris trop d'importance, je les laisse à condition de les
étêter. J'enlève aussi parfois les fleurs ou les fruits en partie et en
fonction des cas. Mais attention d'autres gourmands peuvent partir de ces
gourmands-là.
- Les oeillets prennent rapidement de la hauteur et font de
l'ombre aux tomates encore vertes. Je les rabattrai pour les laisser
à 20 cm de haut. Les fruits sont au soleil et les pieds au frais.
- Quand il fait très sec, je fais attention à ce que les arrosages
soient réguliers, sinon les tomates éclatent et rapidement en plus
d'être abîmées, elles chopent des maladies, pourrissent.
- Au fur et à mesure de la croissance de la plante, il faut l'attacher à son piquet. Avec l'expérience, je fais de mieux en mieux le lien de chaque
plant à son piquet. J'utilise du rafia naturel. Je plie le brin de
rafia pour doubler sa largeur. En liant la tige au piquet, je le fait
en décrivant un 8. De cette manière, la tige ne vient jamais se frotter
et se blesser contre le piquet. Enfin pas de noeud, je récupère les
deux bouts qui dépassent, je les torsade ensemble le plus possible.
D'une main je tiens le bout de la torsade et de l'autre je tiens le
'tiers' proche du piquet, je rabat le bout sur les brins torsadés, puis
je lâche 'tiers' que je tenais, et tout seul ça s'enroule et ça donne
ce qu'on peut voir sur la photo.
L'avantage de ce type de lien c'est
qu'il est assez souple et accompagne la croissance de la plante sans la
blesser. En plus, le rafia c'est biodégradable.
- Une astuce que me rappelait Pixelandre : un peu de sucre dans
l'eau d'arrosage la veille de cueillir les tomates leur donne un petit
peu plus de goût.
Après tout ça, il ne me reste qu'à attendre que les tomates murissent.